Portrait de la représentation féminine dans les facultés en génie

La Chaire pour les femmes en sciences et en génie au Québec de l'Université de Sherbrooke s'est donné comme objectif d'observer la progression des femmes dans les domaines des sciences et du génie.

Pour ce faire, l'équipe a produit un rapport (disponible en suivant ce lien), qui couvre la période de 2007 à 2014, afin de rendre compte de l'effectif féminin et de la part des femmes dans ces domaines.

L'analyse s'est appuyée sur le nombre d'inscriptions au baccalauréat, à la maîtrise et au doctorat dans l'ensemble des universités québécoises.

L'équipe de la Chaire a ainsi pu dégager les constats suivants dans son rapport :

Une présence stable au baccalauréat

L'effectif féminin a globalement augmenté au baccalauréat dans tous les domaines du génie entre 2007 et 2014. En particulier, le nombre de femmes inscrites en génie civil a connu une forte augmentation comparativement aux autres domaines du génie (passant de 677 à 1 204 femmes inscrites).

Par ailleurs, même si certains domaines affichent une présence nettement plus élevée de femmes, tels que le génie alimentaire qui compte 55 % de femmes et le génie biologique et biomédical qui en représente 49 %, force est de constater que, la part de femmes demeurait inférieure à 30 % dans 9 des 13 principaux domaines du génie entre 2013 et 2014.

Parmi les domaines sous représentés par la gent féminine on compte notamment le génie informatique (9 % de femmes), le génie électrique (10 % de femmes) et le génie mécanique (11 % de femmes).

En matière de progression entre 2007 et 2014, dans l'ensemble, au baccalauréat, la part de femmes est demeurée relativement stable dans tous les domaines du génie, sauf en génie chimique et en génie géologique où elle a légèrement diminué.

Une progression à la maîtrise et doctorat

À la maîtrise et au doctorat, l'effectif féminin a globalement augmenté dans tous les domaines du génie entre 2007 et 2014.

En 2013-2014, le génie biologique et biomédical, le génie agricole et rural et le génie chimique étaient les trois domaines du génie avec la part de femmes la plus élevée. En revanche, le génie mécanique, le génie aéronautique et aérospatial et le génie électrique étaient les trois domaines du génie à la maîtrise avec la plus faible part de femmes.

En termes de progression à la maîtrise, plusieurs domaines du génie ont vu leur part de femmes diminuer durant la même période (notamment le génie biologique et biomédical, le génie chimique et le génie géologique) alors que d'autres domaines ont vu leur part de femmes augmenter (génie aérospatial et aéronautique, génie industriel et génie civil). Au doctorat, il est à noter que la part de femmes a augmenté dans tous les domaines du génie entre 2007 et 2014.

Ces données nous amènent à constater que malgré une certaine avancée de l'effectif féminin et de la part des femmes dans plusieurs domaines des sciences et du génie à l'université, la progression des Québécoises se fait encore attendre dans certains domaines ou disciplines. Force est de constater que de nombreux facteurs persistent à freiner la progression des femmes et qu'il est encore pertinent, en 2016, de continuer à mobiliser les efforts et les stratégies pour mieux soutenir la participation féminine dans ces domaines.

 

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