Ingénieur à la fonction publique : comparatif avec le secteur privé

Un professionnel du génie en recherche d'emploi, qu'il soit en début ou en cours de carrière, a le choix entre le secteur public et le privé. Ce dernier est souvent perçu comme plus attrayant sur le plan des opportunités de carrière, tandis que le poste d'ingénieur à la fonction publique est considéré comme plus intéressant en matière de conditions de travail. Contrairement aux idées reçues, sur plusieurs points, les deux secteurs sont assez similaires.

Ce que les ingénieurs estiment comme essentiel

Selon la plus récente Enquête sur la rémunération du RéseauIQ, les ingénieurs du public jugent qu’il est plus important :

  1. De travailler sur des projets intéressants (61 %).
  2. De bénéficier de conditions de travail au-dessus de la moyenne (47 %).
  3. D’avoir le sentiment de se réaliser professionnellement (37 %).

Du côté des ingénieurs du privé, il est avant tout essentiel :

  1. De travailler sur des projets intéressants (63 %).
  2. D'avoir le sentiment de se réaliser professionnellement (40 %).
  3. D'obtenir une rémunération supérieure à la moyenne (39 %).

La rémunération directe

L'Enquête du RéseauIQ met en lumière l'absence de différence sur le salaire de base en fonction du secteur d'activité, celui-ci étant de 96 079 $ dans le public contre 96 059 $ dans le privé. Le premier facteur ayant un impact sur le salaire est, pour les deux secteurs, l'expérience. En revanche, la rémunération directe, incluant les heures supplémentaires, est de 99 491 $ dans la fonction publique contre 107 833 $ dans le secteur privé, ce qui est un facteur de satisfaction chez les ingénieurs du privé qui jugent plus important d'obtenir une rémunération supérieure à la moyenne (39 % contre 24 % chez les professionnels du génie de la fonction publique).

L'inactivité

Selon l'Enquête sur la rémunération 2016 du RéseauIQ, 21 % des répondants ont connu une période d’inactivité, dont 39 % pour cause de chômage et 24 % à la suite d'un départ volontaire. Ce phénomène, qui n'affecte pas les ingénieurs de la fonction publique, semble en outre être en progression depuis les 12 dernières années.

La supervision

40 % des répondants du rapport d'Enquête 2016 ne supervisent aucune équipe, cet état de fait étant plus important chez les ingénieurs de la fonction publique (45 %) que chez ceux du privé.

Les conditions de travail sont meilleures dans la fonction publique

Plus que ceux du privé, les ingénieurs du secteur public considèrent qu'il est primordial de bénéficier de conditions de travail au-dessus de la moyenne (47 % contre 33 %) et d'un plan de retraite avantageux (22 % contre 7 %). Et la fonction publique leur offre en effet ces avantages puisqu’ils ont un meilleur accès (97 %) à un régime de retraite que dans le privé (78 %). Les professionnels du génie du secteur public sont également plus nombreux à être admissibles au paiement des heures supplémentaires (62 % contre 39 % dans le privé) et travaillent moins (39 heures hebdomadaires en moyenne, soit 4 heures de moins que dans le privé).

Divergences entre la fonction publique et le secteur privé

  • Les ingénieures sont plus nombreuses dans la fonction publique (18 % sont des femmes) que dans le secteur privé (12 %).
  • Les ingénieurs sont en moyenne plus jeunes dans le privé (41 ans) que dans le public (47 ans).
  • Ils travaillent depuis moins longtemps (8,6 ans en moyenne) chez leur employeur actuel que les ingénieurs du public (12,6 années en moyenne).

Les professionnels du génie accordent une grande importance au fait de travailler sur des projets intéressants, qu'ils oeuvrent dans la fonction publique ou dans le secteur privé, car ils considèrent qu'il est essentiel de se réaliser dans son travail. Mais les ingénieurs du secteur public placent en seconde position les conditions de travail, tandis que ceux du privé privilégient une meilleure rémunération.


Source : Enquête sur la rémunération des professionnels en génie 2016

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