Mecan-Hydro : de l’acier, de l’eau et du génie

Ingénieur civil de formation, Philippe Dufresne est président fondateur d'Hydro-Innovation devenue le groupe Mecan-Hydro qu'il mène avec un moral d'acier depuis 23 ans avec ses partenaires ingénieurs. Mecan-Hydro conçoit, fabrique, livre et installe toute la mécanique nécessaire au fonctionnement de barrages et centrales hydroélectriques de petite et moyenne taille. L'usine située en Montérégie transforme l'acier brut en équipements auxiliaires mécaniques. Elle fournit aussi bien des entreprises privées et des particuliers que des gouvernements provinciaux et des sociétés comme Hydro-Québec et ses équivalents au Canada, par exemple en Ontario ou en Colombie-Britannique, et aux États-Unis.

À quoi attribuer la longévité de la PME? Sans doute à son adaptation constante, aux fluctuations des politiques énergétiques, aux besoins de sa clientèle ou encore au resserrement des règles de sécurité.

Chaque ouvrage étant unique, les pièces en acier sont faites sur mesure. En plus d'une variété de treuils et de vannes contrôlant l'écoulement de l'eau, Mecan-Hydro offre des grilles filtrant les débris, des dégrilleurs robotisés qui automatisent l'enlèvement des débris accumulés, des élévateurs de poutrelles et autres systèmes de levage.

Partir et rester en affaires est un fleuve parfois agité de remous

Philippe Dufresne fonde son entreprise en 1994 pour combler un manque. Celui de fournisseurs québécois pour les minicentrales hydroélectriques encouragées par l'appel de propositions d'Hydro-Québec en 1991, ou l'APR-91. Mais plusieurs moratoires auront raison de ce programme qui mise sur la petite production hydraulique. L'année 2000 marque un tournant pour la PME : sa fusion avec son principal sous-traitant; la construction de la nouvelle usine à Granby et... l'interruption du programme des petites centrales. Après quelques années, l'usine parvient à sortir la tête de l'eau pour développer ses affaires avec succès au-delà de la province, partout en Amérique du Nord et aussi en Amérique du Sud.

Pourquoi entreprendre

« J'ai toujours voulu créer mon entreprise, mais je ne savais pas quand ni quoi. » Philippe Dufresne avait la détermination, les circonstances ont fait le reste : une période de chômage après une première expérience de travail, une opportunité d'affaires, l'accès à une aide financière pour jeunes se lançant en affaires. Et la bienveillance de personnes alliées a fait la différence.

Conseil aux apprentis entrepreneurs avant de se lancer en affaires

Un conseil spontané de Philippe Dufresne : plonger! Ensuite, ne pas se laisser submerger par les gens qui ne croient pas à votre projet... et s'entourer des gens qui ont confiance en vous. Enfin, ne pas avoir peur de demander de l'aide. Les études en génie ne préparent pas aux affaires, rappelle le chef d'entreprise. Alors, il faut mettre à profit les ressources qui existent tels le mentorat ou les services d'accompagnement des jeunes entrepreneurs.

 

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