LITO Green Motion : pionnier dans l’industrie de la moto électrique

Depuis une dizaine d’années, on observe une véritable course à l’électrification des transports déclenchée par une multitude d’entrepreneurs qui tentent de s’établir dans un marché en pleine expansion. L’automobile figure certainement en tête de liste des industries qui sont les plus touchées par cette métamorphose qui ne cesse de s’accélérer. Le marché de la motocyclette ne demeure pas en reste, alors que de plus en plus de produits électriques font leur apparition.

Parmi les pionniers de cette industrie florissante figure LITO Green Motion (LITO), une compagnie québécoise fondée par Jean-Pierre Legris. Après avoir travaillé en Europe avec Citroën ainsi qu’au Japon avec Honda, ce dernier revient au pays et décide de lancer sa propre entreprise en 2009. « J’avais envie de créer quelque chose de nouveau n’étant pas lié à l’industrie de l’automobile. À l’époque, rien de similaire à ce que nous faisons aujourd’hui n’avait encore été entrepris dans le domaine de la moto. Ça représentait un très beau challenge. »

Faire beaucoup avec très peu

Travaillant de concert avec une vingtaine d’étudiants universitaires québécois lors de sa première année d’existence et avec plus d’une trentaine d’experts du milieu automobile par la suite, LITO conçoit un prototype qui deviendra éventuellement la SORA. Il aura fallu un peu moins de cinq ans pour en arriver à la mise en marché de cette motocyclette électrique dont le nom en japonais signifie « ciel ». Au-delà de la complexité du développement technologique nécessaire pour la création de son produit, M. Legris mentionne que le principal défi de l’entreprise était (et demeure) d’arriver à trouver les moyens financiers pour parvenir à ses objectifs. « Je crois que tous les entrepreneurs seront d’accord pour dire que dans n’importe quel projet, il faut la plupart du temps être prêt à aller à la guerre simplement munie d’un couteau et d’une fourchette. La règle d’or est d’arriver à faire beaucoup avec très peu. Je crois d’ailleurs que c’est ce qui est à la base du succès de notre compagnie, quoique nous n’avons pas vraiment eu le temps à ce jour de regarder derrière nous pour faire le bilan de notre parcours. »

Des liens étroits avec les clients

Vendue entre 50 000 et 100 000 $ l’unité, la SORA trouve preneurs dans divers marchés internationaux, dont les États-Unis, la France et l’Allemagne. La motocyclette électrique, qui est entièrement fabriquée dans une usine de Longueuil, peut atteindre 0 à 100 km/h en un peu moins de quatre secondes, tandis que sa batterie lui permet une autonomie pouvant aller jusqu’à 200 km. Outre la qualité de la conception de ses produits, LITO se distingue par la qualité de son service. Chaque moto est vendue directement au consommateur, ce qui fait que les employés de la compagnie ont un lien très étroit avec leurs clients.

Un partenariat prometteur

Pour le moment, LITO vise une clientèle qui désire acquérir un produit à la fois exclusif et innovateur. L’entreprise québécoise souhaite cependant étendre son offre afin de faire concurrence à des entreprises grand public, comme Dugati et BMW. « Nous comptons énormément sur notre collaboration avec la police de Longueuil pour démontrer toute la solidité de nos motos. D’ailleurs, les premières unités LITO POLICE ont été mises en service au début du mois de mai, il y à peine quelques jours. Nous croyons que ce partenariat est la vitrine idéale pour développer la prochaine gamme de nos produits et faire de nous les chefs de fil de la moto électrique. »

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