La filière batterie : un projet vert d’envergure

L’arrivée des activités de la filière batterie en sol québécois devrait engendrer des retombées prometteuses pour la province. Le principe de ce projet réside dans la production verte de batteries électriques responsables, avec des ressources disponibles sur le territoire québécois, pour notamment réduire leur empreinte environnementale.

Le projet de la filière batterie, qui vise au cours des prochaines années l’implantation de différentes usines dans plusieurs régions de la province, permettra à cette dernière de se positionner comme l’un des plus importants fournisseurs internationaux en matière de batteries lithium-ion, principalement utilisées pour l’alimentation des véhicules électriques. À l’aube de la désuétude des véhicules à essence, le déploiement de la filière batterie est une occasion pour le Québec d’investir dans la réalisation d’un projet écoresponsable précurseur, qui a pour objectif de créer la batterie la plus verte de la planète. 

Une initiative innovante aux nombreux avantages

Les technologies utilisées puiseront dans les matières premières et minéraux québécois, notamment des gisements de lithium de haute qualité, pour les transformer en composants de batterie tels que les cathodes et les anodes. Jugé « audacieux » et « avant-gardiste » par ses supporteurs, le projet de filière batterie est cependant plus que la simple extraction et transformation de ressources naturelles. Il vise également la réalisation d’objectifs importants à long terme, notamment la diminution des coûts de production des véhicules commerciaux électriques ainsi que la valorisation de la fabrication locale. Également projeté? Mettre en place une chaîne logistique de recyclage de batteries à travers l’Amérique du Nord.

Pour Yan Cimon, docteur, professeur titulaire de stratégie à la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, les répercussions positives de la filière batterie se feront sentir sur le plan non seulement de l’activité économique québécoise, mais aussi de la création d’emplois directs et indirects. Investissement Québec prévoit que le nombre d’emplois dans le secteur de la batterie pourrait atteindre 10 000 d’ici 2030.

Une usine de grande envergure

En cours de réalisation, le projet d’usine de batteries de l’entreprise suédoise Northvolt, qui représente un investissement fédéral et provincial majeur pour son déploiement en sol québécois, prévoit l’implantation d’infrastructures sur une superficie de 100 hectares, un site qui chevauchera les municipalités de Saint-Basile-le-Grand et McMasterville, en Montérégie.

L’initiative de grande envergure soulève de nombreux questionnements et critiques depuis son annonce en septembre 2023, notamment en ce qui a trait aux montants investis. La sincérité de la démarche écoresponsable, le remblaiement de milieux humides, les impacts sur la biodiversité et le dossier de la diminution des gaz à effet de serre ont également été vivement critiqués par le public et les organismes de défense environnementale.

Néanmoins, les installations de Northvolt dans ces municipalités de La Vallée-du-Richelieu devraient permettre une production efficiente de batteries à très faible empreinte carbone, selon l’entreprise suédoise et les instances gouvernementales qui l’appuient. 

La construction de l’usine Northvolt a débuté en janvier 2024, et l’entreprise a annoncé récemment la fin des travaux préparatoires. D’autres usines de la filière batterie devraient voir le jour au Québec, entre autres celle de la ville de Bécancour, qui se spécialisera dans la production de lithium.

 

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